Je me souviens...

Je me souviens de la semaine avant que je fasse mon premier test de grossesse. Je sentais tout. Mon odorat était devenu hypersensible. Mon conjoint, faisant des flatulences très odorantes à la base, si j'avais le malheur d'être dans la même pièce que lui, j'arrêtais immédiatement ce que je faisais, et je partais dans une autre pièce en chialant que j'étais pu capable de le sentir, vers généralement le bureau (futur chambre de bébé) pour passer le temps, fâché et dégouter. Le coeur me levait; je n'y pouvais rien. J'étais écoeurée face à ce genre d'odeur. Assez pour me donner le goût de vomir. Jamais je n'avais agit de la sorte auparavant! D'accord, je changeait de sofa, ou j'essayais de boucher tous les trous de ma couverte pour respirer tranquille, mais de la à changer immédiatement de pièce dès que l'odeur effleurait mes narines... Non jamais.

Depuis ce temps, mon odorat est toujours resté hyper raffiné. La semaine suivante après le fameuse test de grossesse, on est parti en camping. L'odeur de la bécosse m'a fait vomir tout mon déjeuner un matin, juste pour vous dire que côté odeur, je suis devenue extrêmement sensible.

Aujourd'hui encore, je sens tout, rendue à ma 7e semaine. Mon conjoint fait des efforts pour éviter de m'empester (parmis ces millions d'autres efforts qu'il fait pour moi... C'est tellement un amour!).

- Je sens le caca de mes poules (oui, j'ai une petite fermette à la maison) et je ne suis pas capable d'aller chercher leurs oeufs sans avoir un haut le coeur.
- J'ai de la difficulté à ranger mes plats de lunch de midi du travail, le soir dans le lave-vaisselle. Juste l'idée de sentir la brise de senteur de réchauffer lorsque je vais ouvrir le plat me rend malade.
- Dès que j'ouvre le frigo de la job, où il y a quelques plats abandonnés depuis un bout, j'essaie de ne pas respirer. L'odeur de nourriture passée date, je tolère BEAUCOUP moins.
- Je traine un peu partout des sens-bons. Je suis rentrée chez moi cette semaine et j'ai senti une odeur désagréable. Ma maison ne sent pas bon. Catastrophe. J'ai fait la même chose à mon bureau: la poubelle est souvent trop longtemps là, ça n'aide pas, et là, je veux vraiment sentir du bon.
- J'ai beaucoup de difficultés à mettre dans la machine à laver les vêtements pleins de sueurs de mon chum, quand il revient du hockey cosom ou de la crosse. C'est dégoutant.

Mais mon goût d'odorat change quotidiennement aussi. Il y a des jours que je souhaite une odeur dans ma cuisine, et quelques jours plus tard, elle me dégoûte.

Voilà deux jours, J'ai entendu à la radio parler des gens fumeurs/non-fumeurs, le niveau de tolérance, etc... Et j'ai réalisé à quel point j'étais chanceuse d'être entourée de non-fumeur. Déjà que la senteur me donnait mal à la tête dans les secondes suivant la respiration de la senteur (même pas directement de la fumée secondaire là!) AVANT que je sois enceinte, je n'ose pas imaginer maintenant, ce que je pourrais vivre. Je suis heureuse que ma famille et la famille de mon conjoint ne fument pas. Je suis heureuse que mes amis ne fument pas. Je suis heureuse de travailler dans un endroit où personne ne fume.

Mon nez, mes poumons et mon estomac, et ceux de Crevette, s'en portent à merveille!