Première rencontre à la clinique de fertilité

Mon rendez-vous est pris à la clinique de fertilité. Comment expliquer à ma job que je dois quitter le bureau en après-midi? Le doc, examen annuelle, que je donne comme raison. Je n'ai pas trop envi de rentrer dans les détails de cette rencontre avec eux, déjà, je trouve ça dure d'y aller seule.

Mais, pourquoi y irais-je seule? Oui mon conjoint travaille, et juste pour une rencontre, il n'a pas vraiment besoin d'être là. Mais je pense que j'ai besoin d'y être avec quelqu'un. Je demande à ma bonne amie Marie de venir avec moi. Elle accepte, et va s'arranger pour faire garder son plus vieux, et venir avec sa petite puce de 8 mois avec nous. Au début on n'était pas certaine que ce soit ok d'amener un bébé, puis en allant sur le site web de la clinique, j'ai vu qu'il faisait aussi des examens de suivis pour les enfants. Clinique de fertilité et enfants, oui, c'est la place pour amener la petite! Fuck off si les autres dans la salle d'attente nous regarde avec des gros yeux, je suis dans le même bateau qu'eux, tout de même!

Je me présente à la clinique, et bon, comme d'habitude, premier pas dans une clinique égale remplissage de formulaire. La réceptionniste n'était pas certaine si j'avais un conjoint, ou UNE conjointe (vu que mon amie m'accompagnait), moment assez comique j'ai trouvé! Je prend le formulaire, et j'écris les informations de base, et les raisons pour lesquelles je suis là. Jusque là, tout va bien.

On nous invite à patienter dans la salle d'attente. La petite s'est mise à "jaser" avec le monde autour, et le monde répondait tellement de façon positive, en lui faisant des grimaces, allo de la main, ou en lui parlant! Même si je trouve que l'attente a été longue, on a bien aimé être accompagné de la petite; elle nous a fait passé le temps!

On m'appelle, et mon amie me suit. On entre dans le bureau du docteure. Calme, posée, direct au but, cette docteure en a vue bien des cas comme moi, et elle est habituée. Elle nous a un peu bombarder avec les étapes à suivre. Et j'ai remarqué que mes papiers d'échographies n'étaient pas complet, il en manquait, et donc c'était très difficile pour moi de lui expliquer mes péripéties de maux de ventre. Finalement, je lui ai dit que je lui apporterai la suite dès que je repassais.

Déjà j'ai mes résultats du spermogramme de mon conjoint, qui avait déjà passé le test à l'automne, donc il me suffit que de contacter mon docteur personnel pour envoyer les résultats à la clinique. Une étape de déjà fait.

Test sanguins, pour les hormones, déjà fait, et tout était normal pour quand la prise de sang a été faite. Étape suivante.

Hystérosalpingographie . Dé kessé? Test de radiographies à l'iode injecté dans l'utérus/trompe pour voir si tout est normal. Ah, ok. On doit d'abord faire un PEP test et un test de chlamydia, car la deuxième, si le test revient positif, je ne peux pas faire l'hystéro. Donc elle me prescrit de l'anaprox pour lors du test, et de faire le PEP test et le test de chalmydia et une autre prise de sang. Mon docteur personnel peut le faire ou il l'offre aussi à la clinique, mais ça coûte 150$ en tout, mais ils ont les résultats en 2-3 semaines, au lieu de 4-6 avec un doc en public. Les documents sont complétés et remis, et on me fait rencontrer l'infirmière.

Si ma rencontre a dû durée environ 10 minutes, gros maximum. On était un peu déboussolée.

L'infirmière est une gentille dame qui a tout de suite tomber en amour avec la petite fille de mon amie. Charmante et amicale, l'infirmière m'a tout expliqué ce part quoi j'allais passé. Elle m'a déconseillé d'aller lire sur internet sur les forums qui parle de l'hystéro, car vraiment ce sont des cas particuliers, car supposément que ça peut ne pas faire mal, comme ça peut provoquer de la douleur, comme si on commençait nos menstruations. Elle m'a indiqué quand prendre rendez-vous pour l'hystérosalpingographie, c'est à dire à la première journée de mes menstruations, quand ils ont eu les résultats et que tout est ok pour passer le test. Mauvais timing, je compte être menstruée dans une semaine. Je vais devoir de toute manière patienter un mois. J'hésite donc à prendre rendez-vous avec eux, et je compte téléphoner pour prendre rendez-vous avec mon docteur.

On quitte la clinique, pas de frais à payer car couvert par l'assurance-maladie.

Je téléphone pour prendre rendez-vous avec mon docteur: délai d'attente de 5 semaines. Je laisse tomber et j'appelle la clinique pour prendre rendez-vous. Ça fait déjà 2 ans que j'attends, j'ai envi de faire bouger les choses plus vite! Le rendez-vous est fixé au lendemain après-midi. Franchement, le privé, même si c'est plus cher, c'est accommodant! J'irais donc le lendemain faire ce fameux PEP test à 150$...

Printemps 2010 ~ On remonte la pente

J'ai pris rendez-vous chez ma thérapeute. Elle me suis depuis des années, puisque j'ai fait une petite dépression quand j'avais 20-21 ans.  Et j'ai parlé de toute ma colère, et elle m'a aidé. Je n'ai pas accepté ce que je vivais à la rencontre. Mais ça m'a permis de calmer mes sentiments un peu, et non de les refouler. Ça faisait bientôt 2 ans que je refoulais. Autour de moi, il pleut des futures mamans, comment leur reprocher ce qu'elles vivent? Je ne peux que les féliciter, et continuer de me ronger à l'intérieur. Donc avec le temps, j'apprends à accepter ma situation.
 J'ai parlé aussi avec mon amie qui a perdu son enfant, et comme elle m'a dit, il ne fallait pas que j'organise ma vie d'en fonction de "si je tombe enceinte", mais plutôt de planifier en fonction que je serai en solo avec moi-même. Ça permet d'arrêter d'attendre, de focusser là-dessus, et de se morfondre.Venant d'elle, j'ai pris son conseil très au sérieux, et j'ai donc décidé que, c'est vrai, j'vais planifier mes choses comme je l'ai toujours fait. Si un jour je tombe enceinte, je m'arrangerai rendu là.

Ça me fait encore mal de penser à tout ce délai que je vis, mais moins, je sais qu'un jour, ça sera mon tour. C'est peut-être pas tout de suite, comme moi je le désire, mais bon, j'ai sûrement des choses à vivre avant cette étape là... C'est ce que j'essais de me dire en tout cas! Et en attendant de donner de l'amour à un enfant, j'en donne tous pleins aux gens qui m'entourent et je profite de tous mes temps libre. Jardinage, animaux de fermette, cuisine, couture, sport (je suis hyper sportive), amis, cousins et cousines, famille, je suis occupée en titi!

Déjà, je me sens plus légère.



Aussi, ça fait presque 2 ans qu'on essaie, et toujours pas de succès pour le printemps 2010, et j'ai donc décidé d'entrer en contact avec une clinique de fertilité. J'ai retrouvé tous mes papiers de docteurs et mes échographies, et j'ai pris mon courage à deux mains, et j'ai signalé le téléphone de la clinique.

L'été 2010, je vais forcer le destin un peu!

Fin de 2009...

Je vois la petite puce de Marie, ma nouvelle amie, grandir, et je réalise aussi que finalement, peut-être que je ne suis pas si prête à me lever toutes les nuits, à torcher des petits fesses, à soutenir les cris et les pleurs, à faire ma routine en plus... Puis je vois les sourires que la petite nous décoche, les apprentissages et les actions du plus vieux de 3 ans. Je suis charmée. Ils sont adorables. On se voit beaucoup, malgré que Marie soit fatiguée, et que son mari travaille à temps pleins.

À chaque mois, Marie prend de mes nouvelles, pour savoir si j'ai finalement eu mes règles ou non. L'automne passe, ma fête arrive à nouveau. J'apprend, en invitant mon couple d'ami  à souper, qui attend un bébé depuis maintenant 4 mois, que mon amie a dû se faire avorter, car ils ont découvert que le bébé avait une malformation au coeurs et tout le côté gauche. Je suis tellement triste pour eux... Elle a porté son enfant pendant 4 mois, et là, elle a dû choisir entre mener le bébé a terme et qu'il décède dans les prochains jours, ou maintenant. Je les appelais pour les inviter a mon souper de fête, et c'est arrivé que quelques jours avant mon appel. J'ai pleuré une fois que j'ai raccroché. Quel tristesse!

J'étais tellement reconnaissante quand ils ont acceptés de venir tout de même... Je les trouve tellement fort. Et Noel s'en venait. Je leur ai tellement envoyé d'énergie pour passer au travers de ça!


Cela fait un an que je n'ai pas parlé à mon père depuis notre chicane du Noël 2008. Je suis triste. Je finis l'année en me sentant abandonnée. Je suis abandonnée par mon propre père. Je suis abandonnée par la Vie. Les traitements d'acupunctures n'ont rien changé, mon alimentation non plus. Je suis toujours aussi stressée, je continue de me ronger les ongles. Je pleure beaucoup dans le temps de Noël. Je trouve cela injuste. Je suis en colère et je ne comprends pas pourquoi ça m'arrive. Autour de moi, il pleut des femmes enceintes. Je me sens partir à la dérive.

Je commence l'année 2010 remplis de rancœur rageuse. Et je suis enragée vis a vis ce que mon amie à dû vivre en décembre 2009. Marie est toujours là pour m'épauler, mais je n'ose pas lui avouer toute la colère qui vibre en moi. Je suis une honnête et gentille femme, qui travaille fort, qui a même été voir une thérapeute pour se sortir d'une dépression, qui a une maison, un univers stable pour un enfant, et qui veut même travailler de la maison ou arrêter de travailler pour lui. Je partage et je prend soin des gens qui m'entourent, j'aide mon prochain, je respecte pas mal tout.
Pourquoi que moi, Baru, je suis pas foutue de tomber enceinte, quand y'a des femmes qui se droguent, qui sont folles, qui sont irresponsables, qui sont violentes, ou what ever, et qui arrivent à tomber enceinte!!!!!????

Je suis en colère. Je suis frustrée. En ce début de 2010, la Vie, je l'avais pas mal creux dans le cul. Elle me faisait royalement chier. Et j'étais entrain de redevenir dépressive.

Nouvelle relation

Fin été. Mon conjoint a reprit contact avec un ami d'enfance. Il est marié, a un beau garcon, et sa femme vient tout juste voilà quelques jours d'accoucher de leur 2e, une belle petite fille. Nous nous cotoyons souvent, durant le mois de septembre, et je me suis sentie bien à l'aise avec eux. Marie, la conjointe à l'ami de mon chum, et moi entrons vite dans les confidences. Finalement, j'arrive à m'ouvrir un peu, sur les hauts et les bas de nos essais, que ça fait 1 ans qu'on a débuter les tentatives de concevoir un bébé. Tout de suite elle se montre empathique, et m'appuie. Elle qui aime tant tout ce qui traite de la fertilité et des enfants, elle lit tout ce qu'elle peut trouver et m'informe de ses connaissances.

C'est souvent des "remèdes de grand-mère", donc il était question... Manger des patates douces, aller voir l'acupuncteur, consommer de la vitamine E... J'ai essayé les patates. J'aime pas trop et finalement elles ont pourris plus vite que je n'ai eu le temps de les faire. J'ai essayé l'acupuncteur. J'ai en choisi un en faisant une recherche acupuncteur + fertilité sur Google. J'en ai pris un dans mon coin pas trop loin. 3 mois de traitement et ça n'a rien fait. Le vitamine E, et bien, je prend déjà mes multivitamines, qui en contient.

L'automne passe dans un état de stress, car en plus de nos essais qui manquent toujours, je suis surchargée de travail. Un gros contrat, un client hyper fatigant, et je dois gérer mes autres clients aussi. Pas facile. Je me mets beaucoup de pression, et j'ai souvent presque craqué. C'était pas beau rendu dans mes SPM, et je trouve que mon conjoint est pas mal fort. Je tiens beaucoup du côté de ma mère, et ils ont un sale caractère de têtu dans la famille. Ce côté est très apparent dans mon syndrôme pré-menstruel, en plus de vouloir tuer la terre entière. Quelques jours avant mes menstruations, c'est l'enfer dans le couple à cause de moi. Stupides hormones.

Entre temps, j'apprends qu'une bonne amie est enceinte!! Je suis brisée entre la joie sincère, et la sombre et secrète jalousie. Par contre, je m'efforce d'être heureuse pour elle, car je trouve que son conjoint et elle le méritait, après tout le travail qu'ils ont fait face. J'étais réellement heureuse pour eux. :)